Sommaire du vol. 53(2), 2024
Articles
Sommaire du vol. 53(1), 2024
Articles
Lessard, J., Simard, M.-C., Poitras, K., Chateauneuf, D. et Lemardelet, L. (2024). Entente sur mesures volontaires au Québec : Portrait des familles et modification des mesures en protection de la jeunesse. Revue de psychoéducation, 53(2), 155-175.
Objectifs. En protection de la jeunesse, l’entente sur mesures volontaires (EMV) doit être privilégiée avant d’emprunter la voie judiciaire. Bien qu’elle soit largement utilisée au Québec, peu d’études se sont intéressées aux caractéristiques des familles suivies assujetties à cette mesure. Ainsi, cette étude exploratoire vise d’une part à dresser le portrait des enfants et des familles bénéficiant d’une EMV ainsi qu’à identifier les caractéristiques associées à un changement de l’EMV vers des mesures judiciaires. Méthode. L’échantillon de l’étude comprend 312 enfants et leurs parents pris en charge par le CIUSSS de la Capitale-Nationale dans le cadre d’une EMV. Les données sont extraites du système Projet Intégration Jeunesse (PIJ). Résultats. Les résultats de l’étude mettent en évidence quelques distinctions chez les parents concernés par l’EMV dont une plus grande proportion de familles intactes, de revenus provenant de l’emploi et ayant au moins une difficulté de fonctionnement (91,9 % des mères et 84,3 % des pères). Les motifs de compromission les plus fréquents sont la négligence et les risques sérieux de négligence. L’âge des parents contribue à diminuer la probabilité d’une modification du cadre légal alors que le placement de l’enfant avant l’EMV, le TDAH de la mère et le cumul des difficultés de fonctionnement du père augmentent cette probabilité. Discussion. Cette étude représente une première avancée dans la recherche sur ce sujet. Des études plus larges sont nécessaires pour obtenir une image complète des familles en EMV au Québec et comprendre les raisons sous-jacentes à la modification du cadre légal.
Fermer la fenêtreGuimond, C., Jean-Thorn, A., Paradis, A. et Hébert, M. (2024). Problèmes de comportement des enfants victimes d’agression sexuelle : contribution du fonctionnement en milieu scolaire. Revue de psychoéducation, 53(2), 176-199.
L’agression sexuelle (AS) à l’enfance est associée à plusieurs conséquences, telles que des problèmes de comportement extériorisés et intériorisés. En plus de l’environnement social et familial, l’environnement scolaire est susceptible d’influencer le développement de l’enfant (Pérez-González et al., 2017). Peu d’études ont exploré l’impact du fonctionnement en milieu scolaire sur l’adaptation des enfants victimes. Cette étude vise à explorer la contribution du fonctionnement scolaire à la prédiction de problèmes de comportement évalués six mois plus tard chez des enfants victimes d’AS. L’échantillon comprend 152 enfants victimes d’AS âgé.es de 6 à 12 ans (M = 9,09; ÉT = 2,01) recruté.es dans différents centres spécialisés en AS, leur parent non-agresseur et leur enseignant.e. L’enfant et l’enseignant.e ont rempli des questionnaires au premier temps de mesure (T1) mesurant le fonctionnement adaptatif, la victimisation par les pairs, les compétences sociales, les stratégies d’adaptation et les attributions hostiles de l’enfant. Six mois plus tard (T2), le parent et l’enseignant.e ont complété des mesures de problèmes de comportement intériorisés et extériorisés de l’enfant. Les analyses de régressions hiérarchiques révèlent qu’un score élevé de fonctionnement adaptatif au T1 est associé à moins de problèmes de comportement extériorisés et intériorisés rapportés par l’enseignant.e au T2. Par ailleurs, un score élevé de contrôle de soi au T1 est lié à moins de comportements extériorisés évalués par le parent et l’enseignant.e au T2. Ces résultats soulignent l’importance d’évaluer différentes variables du fonctionnement scolaire des enfants victimes d’AS, puisqu’elles contribuent à prédire l’adaptation des enfants à court terme.
Fermer la fenêtreBergeron, G., Rojo, S., Massé, L. et Brochu, M. (2024). Points de vue d’adolescents en difficulté d’adaptation sur un projet d’intervention psychosociale par la nature et l’aventure : quelles signifiances et quelles retombées? Revue de psychoéducation, 53(2), 200-225.
Les formes moins conventionnelles d’intervention psychosociale obtiennent de plus en plus d’attention dans la perspective de soutenir les adolescents présentant des difficultés d’adaptation socioémotionnelles et comportementales pour qui l’école devient trop souvent source de méfiance, voire de souffrance. Cet article découle d’une recherche-action-formation réalisée en partenariat avec une école secondaire dans le but de soutenir des adolescents présentant d’importantes difficultés d’adaptation socioémotionnelles et comportementales par le biais d’une programmation d’intervention psychosociale par la nature et l’aventure (IPNA). Afin de dégager les retombées du programme d’intervention ainsi que les facteurs pouvant influencer ces dernières, nous avons cherché à répondre aux questions suivantes : quelles sont les aspects du projet les plus signifiantes pour les jeunes et qu’est-ce qui y contribue ? Quelles sont les retombées perçues du projet d’IPNA ? Accordant une grande valeur à la voix des jeunes encore trop peu représentée dans la recherche, nous avons réalisé des entrevues individuelles avec dix adolescents âgés de 15 à 18 ans et avons procédé à des analyses descriptives inductives. Pour ces populations vulnérables, les résultats dévoilent le rôle important du plaisir, de la mise à distance du quotidien difficile et du soutien du groupe devenu catalyseur de relations plus positives et nourrissantes. Leurs propos mettent en lumière que certains défis vécus et surmontés perturbent l’image négative qu’ils ont d’eux-mêmes et constituent des leviers à la (re) prise de confiance en leurs capacités.
Fermer la fenêtrePiché, E., Hébert, É., Fernet, M. et Hébert, M. (2024). Engager les parents dans la prévention de la violence dans les relations amoureuses des jeunes : une évaluation qualitative de la composante parentale du programme Étincelles. Revue de psychoéducation, 53(2), 226-247.
La violence dans les relations amoureuses des adolescent·es (VRA) représente un enjeu de santé publique associé à plusieurs conséquences néfastes et chroniques sur le plan de la santé mentale et physique. La prévalence alarmante de cette problématique souligne la nécessité de déployer des stratégies préventives efficaces dès l’adolescence. Malgré le rôle crucial des parents dans la prévention de la VRA, les initiatives leur offrant des outils restent limitées. Le programme Étincelles, dispensé en milieu scolaire au Québec, cible la promotion des relations amoureuses positives et la prévention de la VRA chez les jeunes de 3ème et 4ème secondaire (14 à 16 ans). Il inclut une composante pour outiller les parents à s’engager dans la prévention de la VRA chez les jeunes à l’aide de sept capsules vidéo. Cette étude qualitative vise à documenter : 1) l’appréciation des parents; 2) les effets perçus et 3) leurs recommandations quant aux capsules vidéo du programme Étincelles. À la suite de leur visionnement, un total de 17 parents (82,4 % femmes; 76,5 % âgé·es entre 40 et 49 ans) a participé à une entrevue individuelle semi-dirigée. Une analyse thématique a révélé une appréciation positive du contenu pédagogique des capsules, perçues comme étant particulièrement efficaces pour favoriser l’engagement éducatif des parents face aux relations amoureuses des jeunes. Les recommandations formulées soulignent la pertinence de diversifier les modalités d’intervention pour élargir la portée du programme. Les capsules vidéo du programme Étincelles apparaissent donc comme une modalité d’intervention prometteuse pour engager activement les parents dans la prévention de la VRA auprès des jeunes.
Fermer la fenêtreMireault, S. et Cantin, S. (2024). Le développement des conduites agressives chez les élèves populaires au secondaire : l’affiliation à des amis populaires et agressifs comme facteur médiateur. Revue de psychoéducation, 53(2), 248-272.
La popularité perçue des jeunes à l’adolescence est reconnue comme étant associée à l’augmentation des conduites agressives au fil du temps. Par contre, peu d’études s’intéressent aux mécanismes permettant d’expliquer ce lien. La présente étude vise à évaluer dans quelle mesure les caractéristiques des amis (i.e., niveaux moyens de popularité et d’agressivité) peuvent jouer un rôle médiateur et permettent d’expliquer en partie la relation entre la popularité et le développement de l’agressivité au début du secondaire. Cette étude longitudinale a été menée auprès de 621 élèves de premières et deuxièmes secondaires provenant de trois écoles secondaires publiques situées dans des milieux socio-économiques défavorisés de la région de Montréal. À trois reprises sur une période d’un an, la popularité perçue et l’agressivité des participants ont été évaluées à partir d’une procédure de nominations par les pairs. De la même façon, l’identité et les caractéristiques des amis ont été évaluées de manière répétée. Les résultats montrent que la popularité perçue en secondaire 1 favorise l’affiliation avec des amis qui sont de plus en plus populaires et agressifs en secondaire 2. En retour, l’établissement de relation d’amitié avec des amis agressifs permet d’expliquer l’augmentation des conduites agressives à travers le temps. Aussi bien chez les filles que chez les garçons, l’association entre la popularité perçue et la manifestation ultérieure de comportements agressifs s’explique ainsi par les caractéristiques des amis. La discussion porte sur l’importance du contexte relationnel lorsqu’il s’agit de rendre compte des conséquences développementales associées au fait d’être perçu comme étant populaire au début de l’adolescence.
Fermer la fenêtreGaudet, O., Véronneau, M.-H., Saint-Charles, J. et Mathys, C. (2024). Le rôle de la centralité dans la clique et de la popularité de la clique dans le développement de l’estime de soi au début de l’adolescence : identification des jeunes à risque. Revue de psychoéducation, 53(2), 273-296.
Au début de l’adolescence, l’estime de soi est instable et les pairs deviennent de plus en plus importants. La théorie du sociomètre suggère que la position sociale des adolescentes et adolescents au sein du réseau de pairs est liée à leur estime de soi, ce qui pourrait aider à expliquer les variations de l’estime de soi à cette période de la vie. Nous avons émis l’hypothèse que l’interaction entre la position des jeunes au sein de leur clique et la popularité de leur clique influence les changements d’estime de soi sur un an. Les personnes participantes étaient 348 jeunes belges (âge moyen : 13 ans; 61 % de filles). Pour les jeunes des cliques normatives ou populaires, l’estime de soi a augmenté sur un an, quelle que soit leur position au sein de la clique (c’est-à-dire centrale ou périphérique). En revanche, la position au sein de la clique prédit des changements d’estime de soi pour les membres des cliques impopulaires. L’estime de soi des membres centraux est restée élevée, tandis que celle des membres périphériques a commencé à un niveau faible et a diminué avec le temps. Nos résultats soulignent qu’être inclus dans une clique normative ou populaire pourrait être un facteur de protection de l’estime de soi des membres périphériques, alors que la faible popularité de la clique en serait un facteur de risque.
Fermer la fenêtreBrault-Labbé, A., Cloutier, A., Caouette, A.-M., Bolduc, D., Morin, M.-K., Boudreault, É. et Brassard, A. (2024). Perceptions comparées de parents d’enfants doués et doublement exceptionnels quant à l’intensité de leurs difficultés parentales au Québec. Revue de psychoéducation, 53(2), 297-322.
Bien que la douance intellectuelle constitue une condition favorable chez l’enfant sur le plan développemental, certains enfants doués rencontrent des difficultés particulières et parfois importantes (p. ex., faible motivation et décrochage scolaire, difficultés relationnelles) en fonction de facteurs personnels et environnementaux. Parmi ces enfants, ceux qui présentent une douance associée à un trouble neurodéveloppemental (double exceptionnalité; 2e) tendent à rencontrer plus de difficultés. Or, aucune étude ne semble avoir vérifié si cette différence trouve son équivalent dans le vécu parental, les difficultés des parents d’enfants doués et 2e demeurant peu étudiées. Cette étude quantitative vise à décrire et comparer l’intensité perçue des difficultés rencontrées par 259 parents d’enfants doués et 2e au Québec, dans cinq volets de leur expérience (exercice de leur rôle parental, gestion des particularités de l’enfant, vécu familial, accompagnement du vécu scolaire de l’enfant, vécu social). Les particularités émotionnelles de l’enfant, l’accès à des programmes scolaires adaptés et le soutien des instances décisionnelles semblent être les plus grandes sources de difficultés pour les deux groupes de parents. Des analyses comparatives révèlent que les parents d’enfants 2e vivent significativement plus de difficultés que les parents d’enfants doués pour certains aspects de l’exercice du rôle parental, du vécu familial, de l’accompagnement scolaire de l’enfant, ainsi que face à certaines caractéristiques de l’enfant. Aucune différence n’est cependant observée quant au vécu social. Les résultats mettent en lumière l’importance de mieux comprendre l’expérience méconnue de ces parents de même que les cibles à prioriser dans le soutien à leur offrir.
Fermer la fenêtreÁlvarez, M. B., Terradas, M. M., Didier, O. et Guillemette, R. (2024). Les enfants présentant des traits de personnalité limite en émergence sont-ils empathiques? Revue de psychoéducation, 53(2), 323-347.
Le trouble de personnalité limite est associé à des problèmes relationnels et de régulation des émotions, des habiletés liées à la capacité d’empathie. Néanmoins, certaines recherches suggèrent la présence d’une empathie élevée chez les personnes présentant ce diagnostic. Cette étude vise à : 1) documenter les traits de personnalité limite en émergence (TPLÉ), l’empathie et les comportements prosociaux (CP) des enfants maltraités et issus de la population générale; 2) examiner les relations entre ces variables et 3) comparer les deux groupes. Soixante-quatorze enfants âgés de 6 à 12 ans (maltraités : n = 35; population générale : n = 39) ont rempli des questionnaires concernant l’empathie et les TPLÉ. Les éducateurs référents (enfants maltraités) et les mères (population générale) ont rempli des questionnaires sur l’empathie et les CP des enfants. Les résultats montrent une relation positive et significative entre l’empathie et les CP, ainsi qu’une relation négative et significative entre les TPLÉ et l’empathie cognitive. Des relations négatives significatives ont été repérées entre les différentes mesures de l’empathie et certaines sous-échelles des TPLÉ correspondant aux comportements d’autodestruction et aux relations interpersonnelles négatives, ainsi qu’entre ces sous-échelles et les CP. La relation négative entre ces sous-échelles et les CP s’explique en partie par la moins grande empathie cognitive des enfants enclins à manifester des comportements d’autodestruction et à entretenir des relations interpersonnelles négatives. Les deux groupes d’enfants se sont distingués quant aux trois variables. Ainsi, les enfants de la population générale présentent un niveau plus élevé d’empathie et de CP que les enfants maltraités. Ces derniers ont également obtenu des scores de TPLÉ significativement plus élevés. Cette étude permet de mieux comprendre les facteurs de risque associés aux TPLÉ.
Fermer la fenêtreMayville, A., Therriault, D., Lane, J., Gosselin, P., Berrigan, F., Malboeuf-Hurtubise, C., Laurent, A., Jasmin, E., Montreuil, T., Restrepo, G., Morin,M.-C. et Saint-Pierre-Mousset, E. (2024). Évolution du niveau d’anxiété et des compétences socioémotionnelles des élèves du 2e et du 3e cycle du primaire ayant participé au programme HORS-PISTE : une étude pilote. Revue de psychoéducation, 53(1), 1-25.
Les troubles anxieux chez les enfants sont en croissance depuis plusieurs années et sont considérés comme les troubles de santé mentale les plus fréquents chez les jeunes. Ils affectent négativement de multiples aspects de leur vie, tels que le sommeil ou l’attention. Cette étude pilote s’est intéressée aux changements observés chez les élèves du 2e et du 3e cycle du primaire lors de l’implantation d’un nouveau programme, le programme HORS-PISTE préscolaire-primaire, dans le cadre d’une première année d’implantation. L’objectif de cette étude pilote était, à l’aide d’un devis de recherche pré-expérimental, d’examiner l’évolution du niveau d’anxiété et des compétences socioémotionnelles (résolution de problèmes, régulation émotionnelle, relations interpersonnelles) des élèves de la 3e à la 6e année du primaire ayant participé au programme HORS-PISTE en plus d’examiner si l’évolution dans le temps était modérée par le niveau d’anxiété initial rapporté par les élèves. Au total, 950 élèves, âgés de 8 à 12 ans, ont participé à cette étude. Ces élèves provenaient de 12 écoles primaires du Québec. Des données sur l’anxiété et les compétences socioémotionnelles ont été colligées à deux moments, soit une fois avant la participation des élèves au programme HORS-PISTE (T1), puis après leur participation au programme (T2). Les résultats indiquent une diminution du trait d’anxiété chez les jeunes qui présentaient initialement un niveau d’anxiété plus élevé ainsi qu’une évolution positive de la régulation émotionnelle pour l’ensemble de l’échantillon entre le T1 et le T2. Cette première étude évaluative montre que le programme HORS-PISTE peut représenter une piste intéressante pour la prévention de l’anxiété en milieu scolaire primaire.
Fermer la fenêtreYale-Soulière, G., Campeau, G., Berniqué, K., Turgeon, L. et Binette-Laporte, F. (2024). Mécanismes de changement d’une intervention brève pour réduire l’anxiété de performance scolaire chez les adolescents. Revue de psychoéducation, 53(1), 26-52.
L’anxiété de performance scolaire touche environ 15 % des élèves, et a un impact négatif sur leur fonctionnement scolaire et psychologique. Bien que plusieurs programmes montrent des effets prometteurs dans la réduction de ce problème, les modèles de changement de ces programmes ne semblent pas avoir été étudiés. La présente étude vise à analyser les mécanismes spécifiques et les autres processus du programme Pastel, un programme de groupe de six ateliers d’une heure visant la réduction de l’anxiété de performance scolaire, à l’aide d’entrevues semi-structurées menées auprès de 21 personnes participantes de secondaire 4 et 5 (85 % s’identifiant au genre féminin) et de neuf personnes animatrices (78 % s’identifiant au genre féminin). D’abord, une approche hypothético-déductive a été utilisée pour examiner les mécanismes de changement spécifiques du programme, puis une approche inductive pour identifier d’autres processus potentiels. Les thèmes principaux et secondaires, et ce, selon la récurrence observée dans les entrevues, ont été identifiés par une analyse thématique. Ainsi, les changements perçus ont été expliqués par certains mécanismes de changement spécifiques (p. ex. diminution des distorsions cognitives, amélioration des capacités à résoudre les problèmes, amélioration des habiletés d’organisation et d’étude, etc.), tels que l’utilisation de nouvelles stratégies apprises lors des ateliers et par des processus généraux (p. ex. le format de groupe, la motivation et l’engagement ou les schèmes relationnels). Cette démarche permet de valider le modèle de changement du programme Pastel. Plus largement, elle permet de valider l’utilité des différentes stratégies utilisées dans les programmes visant la réduction de l’anxiété de performance scolaire.
Fermer la fenêtreGauthier, S., Tremblay-Delorme, F. et Forget, J. (2024). Adaptation et implantation du programme d’intervention DBT-STEPS A dans une école secondaire du Québec. Revue de psychoéducation, 53(1), 53-77.
Cet article présente une adaptation et une évaluation d’implantation du programme d’intervention DBT STEPS-A en contexte scolaire pour les adolescents rencontrant des difficultés de régulation émotionnelle. Bien que la version originale de ce programme ait été implantée et évaluée à quelques reprises, il n’a jamais été adapté, implanté ou évalué au Québec. Un des objectifs de l’étude est d’adapter l’intervention en se basant sur les meilleurs critères utilisés par les différents auteurs en thérapie comportementale dialectique (TCD) et ainsi répondre à un manque d’informations et d’uniformité dans le processus décisionnel des auteurs lors de l’adaptation d’un programme en TCD. Une revue de littérature scientifique est effectuée, puis un format de d’adaptation initial issu de cette revue de littérature est monté par l’équipe de recherche et soumis à des experts dans le domaine afin de recueillir leur évaluation. Le deuxième objectif est d’implanter ce programme d’intervention et d’évaluer l’appréciation des participants d’une école secondaire du Québec à l’aide d’une entrevue semi-structurée. Les résultats montrent une appréciation des participants de la majorité des thèmes couverts lors de cette entrevue.
Fermer la fenêtreBeaulieu, M. (2024). Les spécificités de la psychoéducation dans les processus de création de l’alliance thérapeutique. Revue de psychoéducation, 53(1), 78-100.
Le concept d’alliance thérapeutique renvoie à la qualité d’une relation établie dans un contexte professionnel entre un intervenant et la personne qu’il accompagne. Depuis plusieurs années, ce concept a retenu l’attention des chercheurs et des cliniciens lui reconnaissant son apport dans la réussite d’une intervention. Si plusieurs auteurs se sont penchés sur le processus de création de l’alliance thérapeutique, peu l’ont fait en psychoéducation. Cet article vise à explorer les spécificités psychoéducatives dans les processus de création de l’alliance thérapeutique en explorant les liens entre certains concepts psychoéducatifs et ces processus. Pour ce faire, nous effectuerons d’abord un bref survol des écrits scientifiques liés au concept d’alliance thérapeutique. Puis, nous aborderons les particularités de l’accompagnement psychoéducatif en tant que forme de relation d’aide : le caractère éducatif de la relation, la prise en compte des interactions de la personne avec son environnement et la notion de vécu partagé. Nous explorerons ensuite les spécificités psychoéducatives de la création de l’alliance à l’aide du modèle conceptuel de Bordin (1979) : objectif, tâche et lien. En guise de conclusion, les contributions, les limites et des pistes de recherche futures seront discutées. La contribution conceptuelle de cet article se veut un appel à poursuivre la réflexion sur les spécificités de l’accompagnement psychoéducatif dans les processus de création de l’alliance thérapeutique, notamment en regard aux importants changements quant à la place accordée au vécu partagé et aux aspects encore trop peu étudiés comme la contribution de l’environnement à l’alliance thérapeutique.
Fermer la fenêtreMassé, S. et Plusquellec, P. (2024). Analyse conceptuelle du phénomène de résilience chez les intervenants en centre jeunesse : un outil pour mieux intervenir. Revue de psychoéducation, 53(1), 101-133.
Comme il existe une multitude de définitions de la résilience et d’outils pour la mesurer, il est essentiel d’assurer la cohérence entre la définition de la résilience choisie, les objectifs d’un programme d’intervention et les outils permettant de mesurer les effets du dit programme sur la résilience. Cet article vise à présenter et à illustrer une démarche reproductible qui permet d’assurer la cohérence et de préparer la planification d’évaluation d’un programme d’intervention pour favoriser la résilience en contexte de stress chronique chez les intervenants travaillant en centre jeunesse. La démarche s’inspire des étapes de l’analyse conceptuelle de Walker et Avant (2011). Le cadre conceptuel identifié pour étudier la résilience inclut quatre composantes : 1-adversité chronique significative, 2-mécanisme de résilience (le coping), 3-ressources de résilience provenant de l’individu et de son environnement, 4-issues considérées résilientes dans le contexte de l’étude. L’identification des attributs pertinents à chaque composante a permis de formuler une définition conceptuelle en cohérence avec le programme à évaluer qui sert d’illustration dans la mise en application de la démarche. Des outils empiriques potentiels ont été identifiés pour tester l’impact du dit programme sur le phénomène de résilience des intervenants. Les étapes de l’analyse conceptuelle pourront être reproduites pour développer une définition conceptuelle adaptée à l’évaluation d’autres programmes. Le cadre conceptuel pourra servir à des études visant à mieux comprendre la résilience des intervenants, et à évaluer l’impact de programmes d’intervention sur celle-ci. Les organisations pourront se servir du modèle conceptuel pour identifier des facteurs de résilience à favoriser.
Fermer la fenêtreKoniou, I., Douard, E. et Lanovaz, M. (2024). Mesurer les attitudes explicites, les connaissances et l’ouverture à l’autisme dans une population francophone. Revue de psychoéducation, 53(1), 134-153.
La stigmatisation est un enjeu d’actualité pour les personnes autistes. Cependant, le manque d’instruments disponibles en français pour mesurer les défis liés à la stigmatisation est un frein à la recherche dans ce domaine. Pour remédier à ce problème, nous avons traduits trois outils afin de (a) mesurer les attitudes explicites, les connaissances et l’ouverture envers l’autisme dans une population francophone, (b) examiner l’influence de variables sociodémographiques sur ces mesures et (c) évaluer les éventuelles associations entre ces trois construits. Nous avons recruté 53 participants d’une communauté cégepienne qui ont répondu à trois questionnaires : le Societal Attitudes Towards Autism, l’Autism Spectrum Knowledge Scale – General Population, et l’Openness to Autism Scale. Les scores obtenus par les participants à chaque questionnaire étaient similaires à ceux rapportés dans des populations anglophones. De plus, les participants qui connaissaient une personne autiste ont obtenu des scores plus élevés sur l’échelle de connaissances. Les analyses ont également révélé une corrélation modérée entre les échelles évaluant les attitudes explicites et l’ouverture, suggérant que ces deux questionnaires mesuraient des construits similaires. Bien que des analyses plus approfondies des propriétés psychométriques soient nécessaires pour évaluer pleinement la pertinence de ces échelles traduites, elles semblent prometteuses pour examiner les effets des programmes de sensibilisation à l’autisme dans une population francophone.
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