Sommaire du vol. 38(2), 2009
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SOMMAIRE DU VOL. 38(1), 2009
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Recensions
Delelis, G., Desombre, C., Lachal, M., Gaillet, F., Antoine, L., & Urban, E. (2009). Difficulté scolaire : ce qu’en disent élèves, parents et professionnels de l’éducation. Revue de psychoéducation, 38(2), 149-167.
Malgré une volonté d’objectivité, l’évaluation des élèves en difficulté scolaire est, en partie, influencée par les représentations sociales de la difficulté scolaire que les évaluateurs possèdent. Cette étude vise à analyser ces représentations pour divers acteurs du système éducatif à savoir des élèves, des parents d’élèves, des enseignants et des psychologues scolaires. Les résultats indiquent que la difficulté scolaire se décline sous divers aspects : problèmes liés à la famille, aux pairs, à l’école, caractéristiques personnelles (personnalité, troubles cognitifs, comportements), culture et aide à apporter. Par ailleurs, ces différentes catégories ne se retrouvent pas de manière équivalente en fonction des groupes même si les explications internes sont prédominantes dans les descriptions. Les implications de ces représentations contrastées sont discutées.
Fermer la fenêtreDesbiens, N., Bowen, F., Pascal, S., & Janosz, M. (2009). Le programme l’Allié : une alliance autour de l’élève de deuxième ou troisième cycle du primaire manifestant des difficultés de comportement de type externalisé. Revue de psychoéducation, 38(2), 169-187.
Cet article présente une description du programme d’intervention l’Allié. Conçu pour répondre aux besoins exprimés par le milieu scolaire dans sa prise en charge des élèves présentant des difficultés d’ordre comportemental de type externalisé, ce programme vise à prévenir la cristallisation et l’aggravation de ces difficultés chez les jeunes âgés de 8 à 12 ans. Le programme comprend deux volets complémentaires : 1) un volet d’intervention auprès d’élèves présentant des difficultés de comportement impliquant des camarades de classe (pairs aidants) et visant l’acquisition d’habiletés sociales et à la résolution de problèmes interpersonnels et 2) un volet d’intervention pour leurs parents visant à améliorer les habiletés parentales et les pratiques éducatives. L’intervention cherche, d’une part, à renforcer les facteurs de protection en soutenant le développement des compétences cognitives, comportementales et sociales des élèves et, d’autre part, à contrer certains facteurs de risque déjà présents dans la trajectoire de développement des jeunes. Le programme l’Allié mise sur une approche d’enseignement interactive et sur des stratégies d’intervention diversifiées pour favoriser l’adoption, le maintien et la généralisation de comportements associés à la compétence sociale chez les enfants manifestant des difficultés de comportement. La complexité de la mise en oeuvre du programme s’avère toutefois une préoccupation importante, autant pour les concepteurs du programme que pour les écoles qui le mettent en place. La discussion aborde les conditions favorables à la mise en oeuvre d’un programme multimodal et propose un modèle gradué d’implantation respectant les besoins particuliers du milieu scolaire qui l’applique.
Fermer la fenêtreTremblay, C., & Joly, J. (2009). Le roulement du personnel chez des intervenants en Centre jeunesse : état, causes et effets. Revue de psychoéducation, 38(2), 189-213.
Le roulement du personnel et la discontinuité des soins qui en découle constituent un problème de taille dans plusieurs établissements du réseau de la santé et des services sociaux et peuvent nuire à la mission de ces organisations. Cette étude vise à décrire et comprendre les causes et les effets du roulement du personnel dans le cadre d’un programme d’intervention en Centre jeunesse. Outre le calcul du taux de roulement et de la continuité des soins sur cinq ans effectué à partir de données administratives, les raisons de quitter ou de demeurer en poste furent abordées à l’aide de questionnaires maison administrés à 51 intervenants. Puis, 26 intervenants de même que 15 jeunes et 13 parents ont été interrogés au sujet de leurs perceptions des effets du roulement du personnel sur la clientèle. Les résultats confirment des taux de roulement élevés et démontrent que 72,5 % de la clientèle a vécu de la discontinuité relationnelle entre 2002 et 2008. Les raisons de quitter les plus fréquemment invoquées sont l’obtention d’un autre poste, la charge de travail, le stress perçu et l’accomplissement professionnel. Les raisons de demeurer les plus souvent invoquées concernent la motivation à travailler dans le programme, l’accomplissement professionnel, l’ambiance de travail, le support des collègues et les effets perçus du programme sur la clientèle. Enfin, clients et employés s’entendent pour affirmer que le roulement du personnel entraîne plusieurs effets néfastes.
Fermer la fenêtreLangevin, R., & Cavanagh, M. (2009). La qualité de récits imaginaires d’élèves franco-albertains : étude de l’influence d’un style cognitif préférentiel et d’un soutien relatif aux stratégies rédactionnelles. Revue de psychoéducation, 38(2), 215-233.
Cette étude avait pour but de vérifier l’hypothèse selon laquelle le style cognitif préférentiel d’un élève qu’il soit séquentiel ou simultané est susceptible d’affecter négativement les textes imaginaires produits par ce dernier. L’étude avait également pour objectif de vérifier l’hypothèse selon laquelle un élève ayant appris les stratégies de Cavanagh (2007) et affichant un style cognitif préférentiel séquentiel ou simultané produira des textes de meilleure qualité que celui ayant un style cognitif préférentiel semblable mais qui n’a pas été exposé à ces mêmes stratégies. Pour tester ces hypothèses, nous avons déterminé le style cognitif préférentiel de 45 sujets franco-albertains, soit 33 garçons et 12 filles de 9 ou 10 ans, à l’aide de l’Épreuve verbale d’aptitudes cognitives (ÉVAC) élaborée par Flessas et Lussier (2003). Lors d’un prétest, nous avons divisé les sujets en deux groupes (expérimental et témoin) avant de leur demander d’écrire un récit de fiction. Ensuite, pendant une période de 12 semaines, nous avons enseigné au groupe expérimental les stratégies réunies par Cavanagh (2007). Enfin (lors du post-test), nous avons demandé aux membres des deux groupes de rédiger un dernier récit. Tous les résultats se rapportant aux hypothèses de la présente étude ne sont pas conformes à nos attentes. Finalement, nous proposons des pistes de recherches prometteuses qui permettraient d’éviter certaines embûches rencontrées dans la présente étude.
Fermer la fenêtreMaintier, C., & Alaphilippe, D. (2009). Mieux comprendre les relations entre niveaux socioéconomiques, valeurs et principes éducatifs parentaux, performances scolaires et autoévaluations de soi d’enfants d’âge scolaire. Revue de psychoéducation, 38(2), 235-262.
Cette étude se propose de vérifier dans un 1er temps, auprès d’une population de parents et d’enfants d’écoles élémentaires françaises, la validité des résultats présentés par Lautrey (1980), qui associaient niveau socioéconomique parental, et valeurs et principes éducatifs. Elle tente, de plus, d’étudier la proximité entre, valeurs et principes éducatifs, et, développement cognitif et affectif de l’enfant au travers de variables telles que les performances scolaires et les auto-évaluations de soi. Pour cet échantillon de 126 enfants âgés de 8 à 10 ans, les conclusions de Lautrey semblent globalement vérifiées, avec toutefois quelques nuances. Les analyses de correspondances permettent de mettre en évidence l’existence de relations complexes et évolutives entre les différentes variables. Si une certaine proximité est constatée entre niveau socioéconomique, valeurs éducatives et performances scolaires ; les relations avec le niveau d’auto-évaluation de soi, quant à elles, semble plus complexes et être dépendantes entre autre de l’âge des enfants.
Fermer la fenêtrePotvin, P., Fortin, L., & Rousseau, M. (2009). Qualités psychométriques du questionnaire de dépistage des élèves à risque de décrochage scolaire. Revue de psychoéducation, 38(2), 263-278.
Le décrochage scolaire représente un phénomène social préoccupant auquel on accorde beaucoup d’importance parce que de nombreuses conséquences y sont associées. Ce n’est pas un phénomène nouveau, mais ses conséquences se sont accentuées au cours des dernières décennies. Les chercheurs s’entendent pour dire que le décrochage scolaire est un phénomène multidimensionnel résultant d’une combinaison de facteurs de risque interagissant les uns avec les autres. Ces facteurs de risque se retrouvent au plan scolaire, personnel et familial. Durant les 20 dernières années, les travaux sur la compréhension du décrochage scolaire ont foisonné et permis de développer nos connaissances tant sur les caractéristiques des élèves à risque, que sur les différents facteurs prédictifs du décrochage scolaire. Une lacune importante est cependant constatée, à savoir, le manque d’outils de dépistage des élèves à risque de décrochage scolaire. Le but de cet article est de présenter l’ensemble de la démarche du développement et de la validation du Questionnaire de dépistage des élèves à risque de décrochage scolaire(1). Deux expérimentations ont permis de vérifier les qualités psychométriques du questionnaire auprès d’élèves de 14 et 15 ans, soit l’échantillon 1 composé de 247 élèves d’une école secondaire de la région de Montréal et l’échantillon 2 (756 sujets) provenant de trois écoles des régions de Sherbrooke, de Trois- Rivières et de Québec. Les résultats des diverses analyses démontrent que le questionnaire présente des qualités psychométriques acceptables tant au niveau de la cohérence interne de la stabilité temporelle et de la validité prédictive et conceptuelle.
Fermer la fenêtreLarivée, S. (2009). Des classes sociales aux classes cognitives. Revue de psychoéducation, 38(2), 279-295.
Dans ce texte, l’auteur poursuit deux objectifs. Premièrement, il tente de montrer que, désormais, les compétences cognitives priment la classe sociale lorsqu’il s’agit d’obtenir un emploi prestigieux. Pour ce faire, il examine cinq aspects : le statut social et les compétences cognitives, l’effet Flynn, l’interaction entre l’héritabilité et l’environnementalité, l’homogamie éducationnelle et la mondialisation. Deuxièmement, l’auteur présente quelques conséquences sociales de cet état de fait aux plans social et éducatif, dont l’idéologie
Fermer la fenêtreRousseau, V., Richard, V., Goupil, G., & Achim, A. (2009). Comportements des élèves de classes ordinaires dans des groupes de jeux intégrés avec des enfants ayant un trouble envahissant du développement. Revue de psychoéducation, 38(1), 1-14.
Les groupes de jeux intégrés de Wolfberg et Schuler (1992) visent à favoriser les comportements sociaux et de jeux des enfants ayant un trouble envahissant du développement (TED1). Toutefois, peu d’études ont examiné les comportements des enfants de classes ordinaires qui jouent avec ces derniers. La présente étude décrit les comportements de quatre élèves de classes ordinaires participant à des groupes de jeux intégrés. À la suite d’une formation pour collaborer au programme, les résultats montrent, une augmentation des interactions de ces enfants avec leurs pairs ayant un TED. Toutefois, malgré la formation et le soutien de l’adulte, certains comportements enseignés lors du programme sont peu mis en application.
Fermer la fenêtreBesnard, T., Verlaan, P., Capuano, F., Poulin, F., & Vitaro, F. (2009). Les pratiques parentales des pères et des mères et les difficultés de comportement des enfants d’âge préscolaire : différences et similitudes. Revue de psychoéducation, 38(1), 15-43.
Cette étude compare les pratiques parentales des pères et des mères d’un groupe d’enfants de maternelle présentant des difficultés de comportement avec celles des parents d’un groupe d’enfants qui n’en présentent pas. À partir de mesures autorévélées et observationnelles, les résultats indiquent des différences entre les pratiques parentales des deux parents, tous groupes confondus. Les mères sont en moyenne plus disponibles à l’égard de leur enfant que ne le sont les pères. Les résultats indiquent également des différences entre les parents des deux groupes : les parents d’enfants qui connaissent des difficultés de comportement sont moins engagés, utilisent plus de pratiques hostiles, mentionnent plus de rejet sur le plan affectif et éprouvent un sentiment d’efficacité moins grand que les parents d’enfants qui ne vivent pas ces difficultés. De plus, contrairement à la mère, le père réussirait, en situation de jeu, à établir un climat d’échanges positifs et de coopération avec son enfant, même quand ce dernier présente des difficultés de comportement. Les résultats sont commentés en fonction des retombées qu’ils pourraient avoir lors d’interventions futures.
Fermer la fenêtreBesnard, T., Capuano, F., Verlaan, P., Poulin, F., & Vitaro, F. (2009). Effet ajouté de la participation des pères à une intervention familiale. Revue de psychoéducation 38(1), 45-71.
Cette étude évalue l’effet ajouté de la participation des pères à l’intervention familiale du programme de prévention Fluppy sur la qualité des pratiques parentales (mesurées à partir de l’observation directe d’une interaction parent-enfant) et sur le degré des difficultés de comportement manifestées par les enfants (mesurées selon l’enseignante et selon la mère). Une évaluation prétest et une évaluation post-test ont été effectuées sur trois groupes équivalents. Dans un premier groupe, les deux parents ont participé à l’intervention (groupe PM, n = 37 enfants, 37 pères et 37 mères); dans un second groupe, seule la mère y a pris part (groupe MS, n = 13 enfants et 13 mères) et dans un groupe témoin, ni la mère ni le père n’ont participé à l’intervention (groupe T, n = 18 enfants, 18 pères et 18 mères). Les résultats indiquent un effet groupe x temps significatif qui se traduit par une amélioration des pratiques parentales des mères du groupe PM et par une détérioration des pratiques parentales des mères des groupes MS, ainsi que de celles des pères et des mères du groupe T. Les analyses ne démontrent pas d’effet à court terme de la participation du père sur la modification des difficultés de comportement des enfants. L’ensemble des résultats propose des pistes intéressantes pour l’intervention, notamment quant à l’importance de bien évaluer les pratiques parentales des pères autant que celles des mères, ainsi qu’en regard des avantages possibles à retirer des efforts mis en place pour rejoindre les deux parents des enfants qui présentent des difficultés précoces de comportement.
Fermer la fenêtreLarrivée, M.C., Lavergne, C., Dufour, S., & Trocmé, N. (2009). L’abus physique avec ou sans autres formes de mauvais traitements : deux réalités? Revue de psychoéducation, 38(1), 73-95.
Il est rare de retrouver des recherches qui nous renseignent sur le phénomène des mauvais traitements multiples. Or, ce phénomène serait relativement fréquent parmi les enfants maltraités. La présente recherche vise à préciser le profil des cas d’abus physique signalés aux services de protection canadiens, selon qu’ils se présentent seuls ou qu’ils s’accompagnent d’autres formes de mauvais traitements. Les données utilisées sont tirées de l’Étude canadienne sur l’incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants – 2003 (ÉIC) qui a documenté 11 562 signalements retenus par un échantillon représentatif de 63 services de protection de la jeunesse au Canada à l’automne 2003. Parmi ces signalements, on dénombre 658 enfants victimes d’abus physique. De ce nombre, 217 (33%) ont subi une ou deux autres formes de mauvais traitements en sus de l’abus physique. Le questionnaire d’enquête fournit de l’information sur une cinquantaine de caractéristiques ayant trait aux enfants signalés, à leurs familles, à leurs figures parentales et aux mauvais traitements. Les résultats univariés et multivariés indiquent que le profil des enfants abusés physiquement est différent selon que l’abus physique se présente seul ou selon qu’il s’accompagne d’autres formes de mauvais traitements. Les implicationspratiques des résultats sont discutées.
Fermer la fenêtreSaada, Y., & Testu, F. (2009). Rythmes de vie et attention en centre de vacances et de loisirs pendant les vacances d’été. Revue de psychoéducation, 38(1), 97-109.
L’objectif de la recherche est d’observer les rythmes de performances attentionnelles journalières et hebdomadaires en dehors des périodes scolaires dans des structures d’accueils collectives. Des épreuves de barrages de nombres sont proposées aux 162 enfants de 6 à 11 ans qui ont participé à cette étude. Il existe un profil attentionnel diffèrent selon l’âge des enfants et le mode d’accueil fréquenté. Si l’on considère le profil habituellement observé comme un fait positif, nous pouvons avancer que le centre de loisirs serait l’accueil le mieux adapté aux plus jeunes enfants tandis que le centre de vacances le serait davantage pour les plus grands. Le rythme classique étant retrouvé dans ces structures, ces dernières pourraient agir de manière positive sur les performances scolaires au retour en classe.
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